Pour l'adoption 580.
Je me trouve actuellement sur le parvis des droits de l'homme au Trocadéro à Paris où, comme vous pouvez le voir derrière moi, des écrans géants ont été installés pour suivre en direct l'inscription de la liberté de recourir à l'avortement dans la Constitution fran?aise.
On n'a pas beaucoup d'occasion de se réjouir de nos droits et on a encore moins d'occasion d'écouter les parlementaires réunis en congrès discuter pendant quatre, à 5 heures de victoire féministe, de droits des femmes et d'importance pour les droits des femmes de toujours progresser.
Je pense qu'on va penser à toutes celles qui se sont battues avant nous.
?a fait 50 ans que la loi Veil aura été votée en décembre.
Dans le monde, il y a 40% des femmes en age de procréer qui vivent dans un endroit où l'IVG leur est interdit.
Et c'est aussi pour toutes celles-là, toutes ces femmes qu'on se réunit aujourd'hui et pour leur envoyer de la force.
C'est ne plus avoir honte d'être une femme.
Un égo qui fout le camp en petits morceaux, c'est ce qu'éprouvent toutes les femmes qui doivent pratiquer un avortement clandestin.
Un avortement libre et gratuit, c'est un combat enthousiasmant dans la mesure où si je le gagne, je commence seulement à m'appartenir en propre.